Jeudi 10 novembre

20h30 – Grand Théâtre du Centre des Bords de Marne – Tarif A

A l’occasion des 50 ans de la collection Poésie des éditions Gallimard

Sylvia Bergé et Suliane Brahim, sociétaires de la Comédie Française

Emmanuelle Bertrand, violoncelliste

Jean-Philippe Audoli, violoniste

Pascal Amoyel, pianiste

Musique de Debussy, Poulenc, Fauré, Léo Ferré…

Poèmes de Cocteau, Desnos, Apollinaire, Eluard…

« Cela ne fait pas de doute, on peut affirmer aujourd’hui que le XXe siècle fut pour notre pays et la Francophonie un siècle de poésie majeure. Beaucoup de musiciens y puisèrent leur inspiration. Lisons et écoutons: nous vous invitons à une pêche miraculeuse! » Jean-Pierre Siméon, directeur du Printemps des Poètes.

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Le poète révèle son époque. Tout comme le compositeur. Tout comme l’écrivain. Leur acuité visuelle et sonore perce les mystères de leur temps. A l’égal du musicien avec les notes, le poète se joue des mots, des rimes ou de leur absence, d’un langage en mouvement accéléré et qui devient, comme le futur déjà au présent, incontrôlable. Les progrès de la technique, les abandons de la pensée sans philosophie, les idéologies hélas appliquées, les populations bouleversées, la solitude bienheureuse à son tour privée de refuge… Au XXe siècle, dans ces paysages désolés par tant de reconstructions et de reniements, le cor du poète nous préserve de la fureur. On l’entend, imprévisible, avec le goût du sang dans la bouche, au fond d’une geôle quelques instants avant… mais aussi par la grâce de deux amants, à la terrasse d’un café. L’écriture éclatée des mots et des phrases musicales se hérisse de couronnes d’épis. Est-ce l’insupportable allégresse ou le martyre de la délivrance ? La paix intérieure ou la révélation de l’incommunicabilité entre l’homme et la femme ? La plume du poète croise celles des compositeurs décomposant les mélodies, des peintres dépeignant les visages, tous en quête de la beauté révélée, la seule immortalité de l’Histoire.